I Gatti di Roma !

Dans la ville de Rome, les chats, considérés comme de vrais citoyens, vivent sous la protection des autorités de la ville.
Les romains entretiennent une longue histoire d’amour avec ces félins depuis plus de 2000 ans. Mais d’où viennent-ils ?
En étudiant l’ADN de squelettes de chats découverts sur des sites archéologiques comme Stonehenge, nous sommes aujourd’hui certains que les premiers chats provenaient d’Egypte. D’abord domestiqué puis déifié, le chat qui est un excellent prédateur, protégeait les récoltes.
Rapidement ils furent embarqués sur les navires, afin de lutter contre les rongeurs et c’est ainsi que le chat se diffusa partout en Europe et notamment à Rome. Les navires en provenance d’Égypte étant nombreux, car 50% des blés consommés par les romains arrivaient d’Egypte !

A leur tour les romains vont apprivoiser les chats. Et l’on entend même souvent dire, que les chats auraient sauvé Rome de la peste. Pourtant, de nouvelles recherches ont démontré que les rats ne véhiculent pas les parasites porteurs de l’épidémie de peste. Se sont en réalité ses puces qui transmettent la maladie à l’homme. Les chats n’auraient donc pas permis d’éviter la peste. En revanche, lorsque les récoltes furent minces, les chats ont sauvé Rome, mais aussi de nombreuses autres villes d’Europe de la famine, en chassant les rats qui proliféraient et menaçaient de détruire les récoltes.

Depuis des siècles, les chats veillent sur la Ville Éternelle, qui compte actuellement 300 colonies félines ! La plus importante se trouve dans l’aire sacré du Largo Argentina, là où Jules César fut assassiné en 44 avt J.C.. En 1929, ce site archéologique situé entre l’ancien getto juif et le Panthéon, fut fouillé sous Mussolini et très vite, les chats y élurent domicile.
Au fur et à mesure du temps, les chats abandonnés, maltraités ou ceux sans famille, on rejoint ce site qui leur est entièrement dédié, car il n’est pas ouvert au public.
Une association pour défendre la cause animale et en particulier celle des chats de Rome a été fondée en 1994 et se nomme « Torre Argentina Roman Cat Sanctuary ». Les bénévoles, surnommés les « gattare » (mot du dialecte romain qui vient de « gatto » « chat »), s’occupent tous les jours de soigner les félins, de les nourrir, de les stériliser/castrer et de les vacciner.

Adopter un chat, c’est possible ! Il suffit de se rendre au refuge et de choisir le félin. Les futurs adoptants (rigoureusement sélectionnés) devront remplir un questionnaire garantissant à l’association que le chat restera heureux et en bonne santé.  Afin de s’assurer de la motivation de l’adoptant, l’adoption n’est pas gratuite !

Si la famille adoptante réside à l’étranger, le prix de l’adoption sera majoré en raison de l’insertion d’une puce électronique, d’un passeport et d’un ou plusieurs vaccins en supplément. 

Ces chats sont protégés par des lois. L’une d’elle affirme que les chats ne peuvent pas être adoptés avant leur sevrage, qui survient à 2 mois environ. En cas de maltraitance ou de malnutrition, les adoptants encourent une infraction pénale risquant un emprisonnement de 3 à 8 mois, ainsi qu’une amende allant de 5 000€ à 30 000€.

En 2001, les chats de Rome sont entrés officiellement au « patrimoine bioculturel de la ville ».

D’autres colonies de chat se trouvent à Rome, dont une au cimetière del Verano et une autre au cimetière non-catholique du quartier Testaccio. En visitant ces lieux, vous y découvrirez des félins heureux, se promenant entre les tombes de grands poètes anglais tels que Shelly ou encore Keats dans une oasis de verdure. 

Comptant au total environ 300 000 chats, Rome est la destination phare de tous les ailurophiles. C’est donc tout naturel de trouver dans la capital un établissement culinaire végétarien : le « Romeow Cat Bistrot ». 

Le « Romeow Cat Bistrot » est un restaurant et un salon de thé dans lequel 6 chats vivent en liberté. Situé via Francesco Negri, 15, 00154 Roma, non loin de la Garbatella, vous pouvez combiner moment de détente et promenade culturel, dans un quartier étonnant et verdoyant, qui fut autrefois une cité jardin.

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez une visite guidée qui passe par ces lieux.
L’aire sacrée du Largo Argentina se trouve justement dans ma visite intitulée « Rome le jour ».
Je vous guiderai également volontiers à la Garbatella
, où la visite débutera par « l’oasis féline de la Garbatella », qui accueille actuellement une trentaine de chats, et s’achèvera au « Romeow Cat Bistrot ».